La Renault Fuego, Porsche du pauvre

La Renault Fuego, si elle n’a pas eu le succès escompté comme coupé sportif, peut être du à une certaine ressemblance avec la Porsche 924 à l’époque est en train de devenir une des stars des Young-timer.

Les origines de la Fuégo

Il serait difficile de détailler ici ses données techniques tant elle à eu des moteurs tous plus poussifs les uns que les autres s’agissant d’un coupé sport! Nous allons donc vers le principal avec un raccourci peu commun et en acceptant que la Fuego était la version coupé de la Renault 18. Ce raccourci semble osé, mais, plus évident quand on sait qu’elle a été produite sur la même plate forme et que nombre de ces équipements et motorisations venaient directement de la R18. Renault n’avait plus de coupé à proposer au catalogue à la fin des Renault 15 et 17 et devait donc combler cette lacune. c’est donc vers un coupé 4 place que la régie décida de se tourner à un moment ou la tendance était plutôt tournée vers les bombinettes GTI comme la Golf ou la 205.

La Fuego, une place à part

Le gros problème de la Fuego à certainement été de se situer sur le marché automobile de l’époque, Coupé ou berline? sportive ou familiale?

Ce n’était vraisemblablement pas une sportive.

Renault Fuego GTLNon, à ces débuts, ce n’était vraiment pas le coupé sport par excellence. A une époque ou les GTI sont reines, dotées de performances et de comportements routiers inconnus jusqu’alors, la Fuego à ses débuts proposait un moteur de 4L et j’exagère a peine, 1400 cm3 pour 64 Chevaux poussifs sur les modèles TL et GTL. Pas de quoi transcender les foules! Il a fallu attendre 1981 pour la voir dotée du 2 litres de 110 CV et 1983 pour enfin avoir une vraie motorisation digne de sa catégorie avec le 1565 Turbo de la Renault 18 poussé a 132 CV.

Une familiale?

Non, pas vraiment non plus avec ces deux portes, bien que l’espace intérieur était généreux et confortable pour 4 personnes et le coffre accueillant pour les bagages. Par contre, les motorisations correspondaient plus à cet usage, surtout en version Turbo diesel, avec un 2068 cm3 développant 88 chevaux qui lui permettait d’être en 1982 le diesel le plus rapide du monde avec une vitesse de pointe de 175 km/h

En conclusion, Renault c’est planté à l’époque, c’est du V6 PRV que cette auto aurait du être pourvue pour pouvoir s’affirmer sur le créneaux des coupés sportifs, cette erreur à certainement écouté sa carrière qui s’est achevée en 1985.

Il en reste cependant que la Fuego devient petit à petit une valeur sur sur la marché de la collection, facile à restaurer, on trouve encore beaucoup de pièces mécaniques de R18 et de R20 pour le train avant, seul les éléments de garnissage intérieur qui ne vieillissaient pas très bien seront difficile à trouver en bon état.